La photographie à plage dynamique élevée ( High Dynamic Range : HDR ) permet de restituer les très hautes lumières ( sans saturation ) et les ombres denses (avec leurs détails ) quelle que soit la situation d'éclairage de la scène. Cela reste une véritable gageure pour les photographes en numérique. C'est une technique qui requiert quelques règles et connaissances fondamentales décrites dans le chapitre suivant.
L'oeil humain : La vision humaine percoit la scène dans une ambiance qui associe les zones très éclairées aux zones d'ombre dans leurs détails respectifs. Dans la pratique, nous distinguons autant les détails à l'intérieur d'une pièce que ceux très éclairés par le soleil, qui apparaissent au travers de la fenêtre. Notre oeil est beaucoup plus performant qu'un capteur numérique, sa plage dynamique est de loin supérieure.
La technique HDR apporte un ensemble de techniques qui vise à améliorer la dynamique d'une image photographique.
L' interprètation d'une scène est sous la dépendance de deux organes en relation, l'oeil et le cerveau. Ce mécanisme est infiniment complexe. La vision humaine est liée à la fois à la physiologie et à la psychologie perceptive ( interprètation personnelle, ressenti émotionnel ...). Il n'est donc de réalité absolue à transmettre dans une image, ce qui répond aux sempiternels débats sur la technique ou l'approche scientifique qui tueraient quelque peu l'art et la poésie. Quelque soient les techniques utilisées, l'homme conserve sa subjectivité et sa créativité.
La première question à se poser est : La scène nécessite t'elle que l'on utilise la technique HDR ? Est-il souhaitable de tout détailler dans les ombres et les zones très éclairées, au détriment de noirs profonds ou de blancs délavés, ou simplement suggérer ou masquer certaines informations ? Tout dépend de la situation de la prise de vue et du but à atteindre , de l'ambiance à restituer. C'est un aspect essentiel en photographie, d'autant plus pour les professionnels de l'image.
LA PLAGE DYNAMIQUE DES SCENES
C’est une énergie radiante perçue par le pigment sensible de la rétine de l'oeil. Celui-ci réagit en fonctions des différentes longueurs d'ondes lumineuses. La perception de la lumière est objective car elle peut être mesurée et quantifiée.
La réflectance :
C'est la capacité d'une surface à réemettre une partie de la lumière qu'elle reçoit.
La luminosité :
La luminosité correspond à la sensation ressentie de notre oeil d'une scène dans son ambiance ( dans ses ombres et ses lumières ). Cette sensation est perceptive et subjective. La gamme des luminosités entres différentes surfaces recevant une même quantité de lumière reste étroite. Par contre, une même surface peut présenter une gamme de luminosités beaucoup plus large, en raison d'un éclairage non uniforme. Cette notion est essentielle dans la pratique : la plage dynamique d'une scène varie avant tout selon son illumination. ( la photographie à contre jour est l'exemple type d'une sçène à éclairage variable, d'où sa large plage dynamique ).
LA PLAGE DYNAMIQUE DES CAPTEURS NUMERIQUES
1 - Règler la balance des blancs en mode manuel, adapté au type de lumière.
2 - Passer en mode d'exposition manuel.
3 - Immobiliser au mieux le boitier numérique sur un trépied par exemple, pour éviter les flous de bougé.
4 - Commencer la procédure en utilisant la fonction histogramme, de l'appareil, la première prise de vue s'effectue pour les hautes lumières : adapter les règlages pour que le pied de courbe des hautes lumières se déplace sur la gauche et à peu près au milieu de l'histogramme et déclencher. Il faut ensuite enchainer les prises de vue une par une, en augmentant le temps de pose de deux stops à chaque déclic ( soit l'équivalent de six il ou six déclics de la molette d'un boitier de marque Nikon ), continuer ainsi jusqu'à la dernière prise de vue pour les ombres en se servant de l'histogramme, en amenant le pied de courbe des basses lumières vers la droite proche du milieu de l'histogramme.
Ils sont nombreux : Photomatix, FDR Tools, Photosphère, hdrgen, AutopanoPro dans ses fonctions automatisées ...
La procédure commence par : Fichiers > automatisation > fusion HDR et d'attendre la conversion qui demande un peu de temps. Plusieurs opérations complexes s'effectuent, dont l'alignement des images.
Il reste ensuite à adapter la répartition tonale, dite Tonemapping : Photoshop propose quatre mode opérateurs dont le plus le plus intérressant semble être le mode Tonemapping "adaptation locale". Le résultat se traduit par une image riche en informations, mais terne. Il importe de modifier la courbe de l'histogramme "adaptation locale" avec beaucoup d'attention.