BIOGRAPHIE PHILOSOPHIE MATERIEL ACTIVITE
Si vous nous parliez un peu de vous : où avez-vous effectué vos premiers pas ?
J’ai vu le jour pendant les années sixties, le 27 juin , dans la ville de Jules Verne. J’ai passé mon enfance et mon adolescence en Bretagne.
D’où vous vient cette passion pour la photographie ?
Un peu plus tard, l’idée m’est venue de réaliser des films transparents sur le thème de la mer en dessinant dessus dans le but de les coller dans des caches diapositives. Mon instituteur avait été séduit par ce projet, ce qui nous à amené à réaliser un travail inspiré du « Monde du Silence » du commandant Cousteau. Chacun avec notre imagination, nous dessinions des vues sous- marines, des poissons, plongeurs et bateaux. Si cela interpellait notre imaginaire, nous étions cependant à l’âge de pierre de ce qu’apportait la photographie inversive…mais c’était ludique.
Et votre premier appareil photographique ?
C’était un appareil offert lors d’un achat dans un grand magasin. Je n’ai pas tardé à faire mes premières diapositives au format carré que je regardais avec le projecteur de mon père, tout prenait alors une autre dimension.
Quel est votre cursus d’études ?
Des études scientifiques et technologiques supérieures qui m’ont apporté des connaissances dans le domaine du son, de l’optique et de la lumière. J’aimais créer et concevoir et je pensais alors que la technologie était la solution à la plupart de nos problèmes. Peu à peu, je me suis rendu compte que cette technologie devait être initiée par des valeurs humaines. Cela m’a amené à me réorienter sur des études supérieures en sciences humaines.
Et la photographie pendant ce parcours ?
Elle m’a toujours accompagné. J’ai commencé au début des années 80 avec un portraitiste à Nantes, c’était très formateur sur le travail de l’éclairage, la mesure de la lumière avec une cellule ainsi que le travail de chimie au laboratoire. Dès 1985, à Paris, mon orientation dans la mode de la haute couture m’a ouvert le regard sur la composition esthétique , l’harmonie des formes et des matières texturales dans le mouvement.(…) Par ailleurs, à cette même période je réalise mon premier caisson sous-marin dans un tube de plexiglass ainsi qu’une puissante lampe à ampoules dichroïques étanches. La photographie de la nature reste mon domaine de prédilection, peut être pour le sentiment de liberté qu’elle m’inspire. Pendant les années 90, la fréquentation de certains peintres ne m’ont peut être pas moins apporté que tout le reste dans le travail de composition. Changer de point de vue apporte un regard nouveau : la scène peut être interprétée différemment, dans le jeu des ombres et de la lumière qui l’anime. L’art consiste à suggérer une ambiance par le choix du cadrage et l’attente de cette lumière intemporelle et fugitive. Le peintre, lui, choisit cette place sur le terrain et dans son imaginaire. Le photographe, lui, profite de cette lumière dynamique et compose avec elle.
Cela ne nous amène t- il pas à aborder votre philosophie, socle de votre recherche photographique ?
Je partage « la vision » d'Edgard Morin sur la complexité de la vie.
La vie sur terre souligne cette complexité d’éléments en interaction, les uns avec les autres, dans un équilibre dynamique .La vie est résistante, pour les formes les plus élémentaires, mais l’équilibre naturel est fragile .L’intervention de l’homme sur un écosystème local aura finalement un impact sur ceux en interaction avec celui-ci. Dans la nature rien n’est figé, elle s’équilibre dans un tout harmonieux de différences et de variétés qui évolue dans le temps. L’observation de la nature forme donc un tout interprétable. La scène globale exprime la synthèse de micro- scènes . Ce qui se joue devant notre porte tout comme à des milliers de kilomètres peut alors prendre sens dans son ensemble et nous sensibiliser. Le photographe est l’un des artisans qui apporte les pièces de cet immense puzzle sans fin. On peut sensibiliser tant par la beauté de la nature que la dysharmonie et la désolation des lieux.
Mon travail photographique reste plutôt orienté sur l’esthétique et la beauté de la nature qui nous entoure, mais aussi sur l’harmonie des rapports de l’homme avec elle. Comment notre technologie peut se modèliser sur celle-ci avec une moindre incidence sur notre écosystème. Le respect de notre environnement est vital. C’est dans cet esprit que j’ai réalisé ma première exposition photographique sur le thème de l’eau en 2000 ; l’eau, élément essentiel à la vie, qui est le reflet de nos activités.
La photographie se nourri aussi de cette complexité, tant la connaissance de domaines différents contribue à l’élargissement de son art. Ce sont autant de distanciations qui permettent d’affiner et de réorienter ses compositions. Tout le travail artistique consiste à apporter sa coloration propre pour donner plus de force et de caractère au thème choisi.
De « culture argentique », j’ai débuté la photographie numérique lors de la sortie du boitier Nikon D100. C’est un appareil que je trouvais intéressant pour sa polyvalence, et le faible coût induit en reportage. Mais en photographie paysagiste, il persistait encore certains défauts tels par exemple : les hautes lumières qui étaient saturées par rapport à mes clichés argentiques , témoins ces deux photographies (la première issue d’un moyen format argentique). Le Nikon D300S s’est affranchi de ces imperfections majeures, c’est un boitier très abouti qui m'apporte beaucoup de satisfaction. Cependant, je continue à utiliser mes boitiers argentiques moyen format, mais dans une moindre mesure ( par exemple le Rollei SL66 qui offre l’avantage de la bascule de l’objectif ainsi que son inversion).
Je ne ferais pas ici l’apologie de l’argentique par rapport au numérique et vice- versa . Peut-on mettre en concurrence la chimie avec la physique ? La scène photographiée ne naît- elle pas d’une influence physique sur la matière ? Je dirais simplement que la culture argentique m’a amené à travailler davantage le cadrage et la lumière avant la prise de vue, économie oblige, tandis que la photographie numérique n’impose les mêmes contraintes, les clichés étant plus nombreux. Mais au final l’un incite à travailler beaucoup plus avant et l’autre beaucoup plus après. Il reste alors une question d’affect, de coût et d’utilisation, un tirage Fuji 6X17 ne se compare pas à un tirage numérique, ni en prix, ni en qualité par ailleurs. Mais l’appareil réflex numérique arrive à un tel niveau de qualité aujourd’hui, qu’il n’offre à mon avis que des avantages (dans les conditions extrêmes il est finalement plus adapté par son poids et par son capteur qui est finalement moins fragile qu’un film; de plus l’assemblage de photographies permet le panoramique).
Pour les panoramiques 360°, en 1999 J’ai commencé par des assemblages 24X36 en utilisant les précieux conseils d' Helmut Dersch puis , un peu plus tard l'interface de Max LYONS. Dès sa commercialisation j’ai fait l’acquisition de la tête panoramique SPH Manfrotto ( à noter un petit problème d’équerrage pour la première série , facile à rectifier), cette tête est très stable pour les pauses longues et le matériel lourd. J’utilise maintenant assez souvent une tête Nodal Ninja , plus légère et suffisante pour un appareil réflex numérique léger (type Nikon D300 accompagné d’une optique légère) , mais il est indispensable de verrouiller le miroir et d’augmenter la sensibilité pour les pauses lentes (car moins stable).Voir : tests tête Nodal Ninja. Bien qu’utilisant souvent PT assembler pour mes assemblages numériques, de plus en plus, j’utilise des logiciels automatisés comme Auto-pano Pro ( Le site d’Arnaud Frich est une mine de conseils à ce propos).
Pour la numérisation argentique j’utilise un scanner film Nikon ED V et un scanner epson 4990 à plat et le service de laboratoires professionnels. Le film que j’utilise le plus est le Provia 100F pour sa neutralité et sa dynamique.
En matière de photographie sous-marine, j’ai fait l’acquisition d’un caisson en carbone BSkinetic adapté à mon boitier numérique Nikon D200.
Pour la photographie en haute montagne je me suis également allégé avec un trépied en carbone Gitzo muni d’un crochet central de stabilisation.
Photographie d'art. N° Siret 48115982000028
Travail en studio et reportages divers ( books, culinaires, évènementiel, salons de voyage, visite 360°, accompagnement trecking, alpinisme, plongée sous-marine .....)
Expositions régulières et vente de photographies à tirage limité ( Digigraphie, Laminages, Photographies sur toile ....)